Jean-Luc Allain est associé-gérant chez Trusteam Finance. Il est en charge, avec Laure Oriez, de Trusteam Optimum, un fonds dont le rendement annualisé est supérieur à 3 % depuis sa création en 2002.
Quelles sont les caractéristiques de Trusteam Optimum ?
Trusteam Optimum est un fonds di-versifié qui, selon Morningstar, relève de la catégorie « allocation euro prudente ». Dans la gamme de fonds de Trusteam Finance, c’est l’un des moins risqués (classe 2 sur une échelle de 1 à 7), juste derrière notre fonds monétaire. C’est d’ail-leurs le seul fonds de sa catégorie à présenter un risque en capital aussi faible. Notre objectif est d’extérioriser une performance régulière avec une volatilité basse. Sur cinq ans, celle-ci est inférieure à 2 %. Ainsi, dans des années difficiles comme 2008 ou 2011, la valeur liquidative n’a-t-elle que très peu baissé (0,5 % et 1 %, respectivement).Nous essayons de limiter au maximum les risques dans les différentes poches du fonds. La sensibilité au risque de taux est réduite, grâce à un choix d’obligations à court et moyen terme qui constituent le socle du portefeuille (de 70 % à 100 % de l’allocation, avec le monétaire). La sensibilité au risque de crédit est, elle aussi, encadrée, avec moins de 20 % du portefeuille en emprunts à haut rendement. Idem pour la partie investie en obligations convertibles (jusqu’à 10 % du fonds). En ce qui concerne les actions (entre 0 et 15 % de l’actif), nous sélectionnons des titres liquides et vendons systématiquement des options d’achat sur ces valeurs. Cela permet de couvrir partiellement le risque de baisse des cours, tout en générant un supplément de rendement. Trusteam Optimum a pour ambition de faire mieux que de simples supports de court terme.S’agissant des actions, nous nous appuyons sur la notion de « satisfaction client » utilisée pour la gestion d’autres fonds, comme Trusteam ROC (Return on Consumer). Un niveau de satisfaction élevé permet de renforcer la fidélisation des clients, de réduire les coûts d’acquisition de nouveaux clients et de rendre les clients moins sensibles aux prix (pricing power). La rentabilité d’une entre-prise est corrélée à la satisfaction des clients.
A qui le fonds s’adresse-t-il ?
Il s’adresse à trois grands types de clientèle : les particuliers qui souhaitent détenir des parts d’un fonds défensif (pour la partie la plus stable de leurs portefeuilles), les titulaires de contrats d’assurance-vie (en complément des fonds en euros) et les trésoriers d’entreprises (pour leurs placements longs, c’est-à-dire à plus d’un an).
Comment son actif est-il structuré ?
L’actif se répartit actuellement entre les obligations privées (66 % du fonds), le monétaire et les liquidités (19 %), les actions (7 %) et les convertibles (8 %). Pour donner quelques exemples, figurent en portefeuille Elis (obligation privée), Air Liquide, LVMH, Iliad et Michelin (actions) et Safilo (convertible).
Propos recueillis par Michel Lemosof